Actualités paroissiales

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Agenda

Vendredi 26 septembre

19h-20h30 Étude biblique – Partage et prière

Dimanche 28 septembre

11h Culte dominical

Message du Ralliement n°61

« Il en est de la Royauté de Dieu comme quand un homme jette de la semence en terre : qu’il dorme ou qu’il veille, nuit et jour, la semence germe et croît sans qu’il sache comment. La terre produit du fruit d’elle-même, d’abord l’herbe, puis l’épi, puis le grain tout formé dans l’épi ; et, dès que le fruit est mûr, on y met la faucille, car la moisson est là. » (Mc 4, 26-29) Soyons honnêtes avec nous-mêmes, nous apprécions souvent cette analogie du Royaume où la terre travaille toute seule pour nous ! Le terme grec employé αυτόματός se comprend en le prononçant : la terre produit « automatiquement, spontanément »… oui, la création est vraiment « cool » ! En revanche, on oublie vite deux petites actions qui nous incombent : il faut confier à la terre la semence, la graine, c’est-à-dire faire confiance et donner ; et puis il faut prendre la faucille pour moissonner… après un peu de patience.

C’est là que l’humanité est franchement exécrable aujourd’hui : se déposséder sans garantie, attendre tranquillement que l’inconnu advienne sans que l’on ait prise dessus, puis se mettre à bosser quand c’est de notre responsabilité… je crois que c’est vraiment devenu au-dessus des forces de notre collectif hmain. Sans doute parce que pour cela, il faut conserver une espérance en ce qui nous dépasse. Or nous refusons le lâcher-prise d’un côté, et le saisissement de l’autre. Nous voulons maîtriser ce qui ne dépend que de Dieu, tout en rechignant à réaliser ce qui nous échoit vraiment. Nous inversons les rôles sans vergogne… pire, l’humanité se sert de Dieu, mais y croit-elle en vérité ? Autrement dit humblement, à notre juste place ? Ce n’est pas ce qu’elle donne à voir assurément. La société technologique ne croit plus qu’en l’intelligence artificielle si « mystérieuse » et envahissante : on remplace le lâcher-prise de la confiance en une germination automatique par le laisser-faire lobotomisant, qui nous retire notre propre « œuvre » à réaliser dans la création. De découvertes par des Newton, Einstein, Marie Curie ou Pasteur des lois de la nature ou de vaccins indispensables, nous sommes passés à des collectifs sans nom qui manipulent les données humaines pour nourrir des ordinateurs et des algorithmes qui gouvernent la destinée du monde… avec pertes et fracas, détruisant la création, froidement.

Bien sûr que nous avons besoin de retrouver des communautés humaines qui fondent le vivre ensemble, mais nous devons aussi chacun.e reprendre notre « faucille » de la parabole pour « moissonner » : l’humanité et la création ont besoin d’hommes et de femmes aux valeurs sûres, guidés par l’Esprit Saint et la Parole de Dieu. Évidemment l’Evangile conforte le collectif et la fraternité : « aimez-vous les uns les autres » nous invite à agir ensemble. Mais ce même Evangile nous exhorte surtout chacun.e à être responsable, redressé.e devant Dieu et nos contemporains, à être lumière et saveur pour le monde, à moissonner de manière raisonnée, et à être une réponse face à l’inaction déresponsabilisante alors que la planète s’effondre. Bref contribuons à la venue de la Royauté dès à présent, car un seul être humain « peut remplir un cœur… même le cœur de Dieu ». Confions enfin à la prière notre agir pour Dieu et sa création, car « telle une plante robuste et fragile mise en terre, elle obéira à la loi de la croissance. Rien ne vieillit, rien ne meurt dans le cœur attentif de Dieu. » (Règle de Reuilly).

Emmanuel Argaud, pasteur de la paroisse

Prière de louange

Seigneur, notre Dieu et notre Père,

bien souvent nous te disons : « Écoute, écoute Seigneur, ton serviteur te parle ».

Ne devrions-nous pas te dire, comme le petit Samuel :

« Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute » ?

Aujourd’hui, nous voulons nous mettre à l’écoute de ta parole.

Simplement nous tenir en ta présence.

Redis-nous ta bonté, ton honneur, ton pardon démesuré.

Rappelle-nous la puissance de ton amour et de ta compassion

pour celles et ceux qui s’égarent…

Parle Seigneur, et que tout en nous fasse silence.

Que se taisent les doutes et les impertinences,

que se taisent les certitudes et les revendications,

que s’apaisent nos angoisses et nos larmes pour qu’enfin,

nous acceptions d’ouvrir pour toi nos oreilles et notre cœur.

Oh ! Parle-nous Seigneur !

Toi seul peut nous conduire sur le chemin de la vérité et de la vie en abondance.

Amen

(Corinne Akli)

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